FIV : Fin de la stimulation ovarienne ?
Une équipe canadienne du centre de reproduction McGill à Montréal dirigée par le Docteur Holzer a permis de mener à terme une grossesse démarrée à partir d’un ovocyte non mature.
Aujourd'hui les femmes subissant une fécondation in vitro doivent être stimulées pour produire le plus grand nombre possible d'ovules ou ovovytes matures, prêts à être fécondés. Ce qui entraîne des effets indésirables sur le caractère et l'état physique de la femme.
Certaines femmes atteintes d'un cancer, ou souffrant du syndrome des ovaires polykystiques ne supportent pas le traitement de simulation à base d'hormones qui provoquent la maturation de l'ovocyte, condition jusqu'ici indispensable à un prélèvement. D'où l'intérêt d'obtenir une fécondation à partir d'un ovocyte immature, et c'est le progrès qui vient d'être réalisé par l'équipe du Dr Holzer, en améliorant le processus de maturation in vitro.
20 femmes âgées de 30 ans en moyenne ont participé à l’étude. Elles ont donné 296 ovocytes dont 6 seulement étaient matures. Les 290 non matures ont subi l’étape de maturation in vitro puis 215 ont été congelés par vitrification. Après décongélation, 70% des ovocytes étaient viables et 64 embryons ont été transférés. 4 femmes stériles ont ainsi pu mener une grossesse.
Présentée lors de la conférence annuelle de la Société européenne de reproduction humaine et d’embryologie (ESHRE) à Lyon, la conservation des ovocytes non matures grâce à la technique de conservation par vitrification devient un des traitements de la stérilité féminine.
“Il est possible que cela devienne une des principales options pour la préservation de la fertilité, notamment pour les patientes qui ne peuvent pas suivre une stimulation ovarienne et celles qui n’ont pas suffisamment de temps pour la réaliser“, a déclaré le Dr Holzer.